Contexte territorial

Contexte Territorial de la Région  Béni Mellal- Khénifra

Située au centre du Maroc, la région de Béni Mellal-Khénifra est née du découpage régional de 2015 à partir des trois anciennes régions : Meknès-Tafilalet, Chaouia-Ouardigha et Tadla-Azilal. De par sa situation historique et géographique sur le grand axe touristique Fès-MarrakechCasablanca, mais également proche du massif de l'Atlas et sa richesse en sites naturels et historiques, possède des atouts majeurs pour le développement des activités touristiques. Ses performances économiques puisent de ses ressources naturelles, ses industries en cours de renforcement, son potentiel agricole en cours de reconversion, sa principale activité minière autour des mines de Khouribga, ses grands projets structurants et son patrimoine immatériel.

La région de Béni Mellal- Khénifra présente un intérêt stratégique, non pas tant pour son poids démographique et économique assez réduit, que pour son double rôle de plus en plus affirmé d’une part dans l’organisation du territoire national, et pour la particularité des espaces qui lui sont voisins, d’autre part. En effet, cette région assume, de par sa position, une fonction centrale d’articulation du premier périmètre irrigué du Maghreb en étendue (le Tadla) et d’un corridor historique où s’insère la route reliant Fès à Marrakech (Nord-Sud, anciennement connue comme Trik Essoltane) qui met en contact des milieux naturels parmi les plus contrastés à l’échelle du pays : côté Est, y domine un piémont (le Dir) très prospère sur le plan agricole que surplombent les massifs montagneux du Haut Atlas oriental et du Moyen Atlas central, « le château d’eau », véritable veine nourricière du pays, mais aussi zone de forte déprise socio-économique ; du côté Ouest, s’y étend une partie du Plateau Central.. C’est une région spécifique, insérée entre l’Atlas et les provinces littorales atlantiques, et présentant une physionomie très contrastée et au caractère marqué. Toutefois, ces oppositions, aussi tranchées qu’elles puissent apparaître, présentent des avantages indéniables pour la mise en œuvre de solidarités mutuellement avantageuses, le riche patrimoine naturel (hydraulique et forestier) fortement diversifié, le potentiel agricole de la plaine en cours de reconversion (Béni Amir et Béni Moussa), les opportunités offertes par l’activité minière, les grands projets structurants (infrastructures de liaisons et plateformes agro-industrielles et commerciales) et la position de charnière dans le dispositif national.